( J'ai hésité car je n'ai encore aucun texte vraiment fini sur Madame, ma seule donzelle sur le Culte, c'qui est logique puisqu'ils sont presque tous sur Narmë, mais là tout de suite je m'ennuie.. Ce n'est pas que j'ai rien à faire -Remus va me frapper- c'est que je suis d'une incorrigible paresse... Ou bref, j'avais envie de les montrer.)
(Il n'y a pas de... fil conducteurs vraiment, ce sont des sortes de textes indépendants, au fil des rp.)
Elle était là, assise près de l’âtre, semblant juste profiter de la chaleur. Sa robe sombre lui collait au corps, trempée, alors qu’elle tendait ses mains vers le feu, peu impatiente de retourner à l’averse du dehors. Par comparaison, la taverne semblait extrêmement claire.
Dans sa tête, l’elfe retournait encore et encore la dure condamnation. Exil.
Cette fiole du Puits du Soleil avait attiré beaucoup trop d’attention, une attention indésirable et un peu trop dangereuse pour qu’elle reste sur place. Alors il fallait retourner à la fuite, partir plus loin encore de Quel’thalas, avec les chiens de chasse Thalassiens sur les talons, mais elle ne pouvait tout simplement pas rester ici. Quand bien même ce danger n’aurait impliqué qu’elle –et elle n’avait aucune envie de goûter l’hospitalité des geôliers elfiques- il ne fallait pas non plus qu’en la retrouvant, ils retracent l’Arcane. Vraiment trop dangereux.
Narmë ouvrit son carnet de dessins, de souvenirs, son journal. Puisqu’il était nécessaire de fuir, autant y aller seule. D’autant plus qu’il existe des absences – ou des souvenirs de présences- bien lourdes à transporter.
Elle observe la page, en silence, ce demandant si celui-là sera un peu oublié, et puis elle l’arrache, le condamne aux flammes. Longtemps, elle le regarde se consumer.
Au feu le Glouton.
Même si celui là est sans espoir, même s’il s’accroche bien trop à ses cauchemars pour qu’elle puisse l’abandonner. Même s’il a trop prit et trop creusé sa chair pour qu’elle puisse combler tout les vides. Même si elle porte sa marque dans le creux de sa peau, fer rouge de propriétaire..
Pour un peu de temps au moins, il ne serait pas du voyage.
Au feu le Corbeau.
Il mit du temps à brûler, mais c’était d’une chaleur ancienne. La chasseresse laissait là son oiseau au bec abimé, officialisant la fin de leur valse et de leurs souvenirs communs. Voilà longtemps qu’il n’était plus vraiment là.
Au feu l’Ours et le Dogue.
Ils n’étaient d’aucune espèce d’importance, des amuse-gueules, des jouets de passage. Ils n’avaient pas vraiment place dans ce carnet, ne comptaient pas, n’avaient jamais compté, si ce n’est pour garder ses nuits en l’absence des deux suivants. Elle ne les regarda même pas s’enflammer.
Au feu le Loup.
Le loup blanc qui courrait sur la lande gelée, son loup. Les flammes ne le touchèrent pas, il tombât à coté, loin de l’âtre, et elle ne fit pas un geste pour le ramasser. Il était impossible à brûler, indissociable d’elle. Son absence n’était qu’un léger contretemps, il reviendrait, dans cinq, dans six ou sept mois, il reprendrait sa place dans ces pages, et à ses cotés. Elle savait l’attendre, elle avait l’habitude, ce loup là n’était pas trop grégaire.
Mais les pages ne restaient pas vierges, quand il se refusait à y rester.
Au feu le Lion… ?
La main qui allait le condamner à la disparition s’arrêta. La chasseresse fixa le dessin, songeant à celui qui se dissimulait derrière –comme tout les autres- et puis elle le reposa. Il n’était pas le Loup pour partir et revenir sans cesse, mais elle lui laissait tout de même une chance. (Un coup d’œil à sa main dénuée d’ornements)
Et puis, elle ne pouvait pas se passer de lui.
Allez, voilà qu'il était l'heure de partir, retourner à la pluie glaciale du dehors et à la longue course qui l'attendait. Elle reviendrait, c'était nécessaire.
----------------------------------
Plusieurs mois, et péripéties plus tard, s'achevant sur la folie et la mort du Lion.
(Il n'y a pas de... fil conducteurs vraiment, ce sont des sortes de textes indépendants, au fil des rp.)
Elle était là, assise près de l’âtre, semblant juste profiter de la chaleur. Sa robe sombre lui collait au corps, trempée, alors qu’elle tendait ses mains vers le feu, peu impatiente de retourner à l’averse du dehors. Par comparaison, la taverne semblait extrêmement claire.
Dans sa tête, l’elfe retournait encore et encore la dure condamnation. Exil.
Cette fiole du Puits du Soleil avait attiré beaucoup trop d’attention, une attention indésirable et un peu trop dangereuse pour qu’elle reste sur place. Alors il fallait retourner à la fuite, partir plus loin encore de Quel’thalas, avec les chiens de chasse Thalassiens sur les talons, mais elle ne pouvait tout simplement pas rester ici. Quand bien même ce danger n’aurait impliqué qu’elle –et elle n’avait aucune envie de goûter l’hospitalité des geôliers elfiques- il ne fallait pas non plus qu’en la retrouvant, ils retracent l’Arcane. Vraiment trop dangereux.
Narmë ouvrit son carnet de dessins, de souvenirs, son journal. Puisqu’il était nécessaire de fuir, autant y aller seule. D’autant plus qu’il existe des absences – ou des souvenirs de présences- bien lourdes à transporter.
Elle observe la page, en silence, ce demandant si celui-là sera un peu oublié, et puis elle l’arrache, le condamne aux flammes. Longtemps, elle le regarde se consumer.
Au feu le Glouton.
Même si celui là est sans espoir, même s’il s’accroche bien trop à ses cauchemars pour qu’elle puisse l’abandonner. Même s’il a trop prit et trop creusé sa chair pour qu’elle puisse combler tout les vides. Même si elle porte sa marque dans le creux de sa peau, fer rouge de propriétaire..
Pour un peu de temps au moins, il ne serait pas du voyage.
Au feu le Corbeau.
Il mit du temps à brûler, mais c’était d’une chaleur ancienne. La chasseresse laissait là son oiseau au bec abimé, officialisant la fin de leur valse et de leurs souvenirs communs. Voilà longtemps qu’il n’était plus vraiment là.
Au feu l’Ours et le Dogue.
Ils n’étaient d’aucune espèce d’importance, des amuse-gueules, des jouets de passage. Ils n’avaient pas vraiment place dans ce carnet, ne comptaient pas, n’avaient jamais compté, si ce n’est pour garder ses nuits en l’absence des deux suivants. Elle ne les regarda même pas s’enflammer.
Au feu le Loup.
Le loup blanc qui courrait sur la lande gelée, son loup. Les flammes ne le touchèrent pas, il tombât à coté, loin de l’âtre, et elle ne fit pas un geste pour le ramasser. Il était impossible à brûler, indissociable d’elle. Son absence n’était qu’un léger contretemps, il reviendrait, dans cinq, dans six ou sept mois, il reprendrait sa place dans ces pages, et à ses cotés. Elle savait l’attendre, elle avait l’habitude, ce loup là n’était pas trop grégaire.
Mais les pages ne restaient pas vierges, quand il se refusait à y rester.
Au feu le Lion… ?
La main qui allait le condamner à la disparition s’arrêta. La chasseresse fixa le dessin, songeant à celui qui se dissimulait derrière –comme tout les autres- et puis elle le reposa. Il n’était pas le Loup pour partir et revenir sans cesse, mais elle lui laissait tout de même une chance. (Un coup d’œil à sa main dénuée d’ornements)
Et puis, elle ne pouvait pas se passer de lui.
Allez, voilà qu'il était l'heure de partir, retourner à la pluie glaciale du dehors et à la longue course qui l'attendait. Elle reviendrait, c'était nécessaire.
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Plusieurs mois, et péripéties plus tard, s'achevant sur la folie et la mort du Lion.
Le carnet flambe, scellant son inutilité.
L'ours est repartie hiberné, après l'avoir protégée. Le dogue a quitté le chenil. Le lion a fini dépecé, et sa peau orne le sol. Le loup a prit une autre meute.
Les flammes s'élèvent joyeusement, dévorant cuir et papier. Un peu d'herbe du conteur, et les formes de fumées se forment et disparaissent.
Adieu la ménagerie inutile.
En quittant la taverne, elle raffermit la fourrure de carcajou sur ses épaules.