Les guerriers étaient nerveux à Cabestan. Une troupe de soldats hétéroclites tournaient dans les rues, aiguisant leurs armes, buvant du mauvais alcool chez Wiley. Des tabards de toutes les couleurs, vert à fond noir, doré à fond noir, rouge à fond noir... Ouais, dans l'ensemble que du noir. C'était bien une des caractéristiques des gars de PROFIT, leurs tabards. Car c'étaient des soldats de l'organisation "marchande" qui étaient réunit là.
Les Mercenaires Atal'aï côtoyaient les Moires depuis déjà quelques jours, après l'abandon par ces derniers de leurs bastions dans les royaumes de l'est. Quant aux membres de l'Union de Cognesou, ils arrivaient au compte goutte, descendant petit à petit avec leur barda des navires que le Gobelin avait fait affréter pour faire payer à Nazgal sa pièce.
Les gars de l'Union de Cognesou étaient confiant. Le matériel militaire lourd, construit à grands frais à Montevapeur, a été livré à Temps. Des lanceurs de glaives, des démolisseurs, des fusils, des armures. La flotte, des navires pirates dont l'Union avait loué les services, avait même été équipée. C'était un formidable effort de guerre. Les tensions entre la Nazgal sarl et PROFIT avaient trop durées. Zalk'ohm ayant ramené de l'ordre dans l'organisation qui opérait alors en ordre dispersé, avait été mis au courant sur les dernières situations. Il s'agissait littéralement de casser la Nazgal. Attaquer, mettre à sac leur fort, les détruire, eux et leur potentiel pour ensuite ramener la paix sur les affaires.
Zalk'ohm, fondateur de l'organisation avec Ryzzik Trognesou, lui échut le commandement suprême de l'assaut. Il était secondé par Krazzek Brilizzik et Larkh Long-Vent de l'Union de Cognesou et Skaduwee Venreti des Moires.
Aux Moires et aux Hozens ainsi que quelques Atal'aï, fût confier de mener l'assaut à l'aide d'un parachutage. Le Zeppelin de l'Union de Cognesou ayant été dépêché par le Doge. À Montevapeur, l'ambiance malsaine qui y régnait depuis quelques temps s'estompait enfin, faisant souffler au grand dam du Doge, du Major Furtibombe et des quelques soldats restés sur place pour y assurer la "sécurité", un vent de liberté sur la cité et ses environs.
Les ateliers avaient tournés jours et nuit pour produire la "Canonnière", un Zeppelin lourd, armé de trois canons, ainsi que le matériel de siège. Les ouvriers étaient totalement à bout de souffle.
Alors que le vent de liberté soufflait sur Montevapeur, à Cabestan, les gens se faisaient fébrile. On ignore si la Nazgal serait sur place, on savait juste qu'on allait attaquer au coeur même et direct de la Nazgal. On allait montrer à la jeune organisation que les concurrents peuvent, s'ils le veulent, mobiliser les moyens de la vaincre.
Pendant quelques heures, les soldats à terre prenaient l'air, buvaient, et riaient, tous étaient sufifsament anciens pour savoir profiter des moments de repos. On s'arnaquait chez Wiley, on se battait dans les entrepôts, on troquait quelques babioles contre d'autres. On parlait...
D'autres attendaient. Les dirigeants de l'assaut se réunirent, le Troll roux aux 999 puces présenta la stratégie finement peaufinée -Il ne pardonnait pas à la Nazgal la concurrence direct qu'ils menaient effrontément à ses escl... ses artisans.
La stratégie? Ah ouais, je m'étais arrêté au parachutage.
Ouais, pendant que le commando composé de chaire à canon se faisait massacrer par les défenseurs, l'Union de Cognesou devait gérer le Zeppelin, et l'arrivée surprise des navires de transport. Alors que les troupes maintiendraient sous pression la Nazgal, les machineries produites en Féralas bombarderaient la Porte jusqu'à la faire tomber.
On estimait que l'on avait approximativement 30 minutes pour plier l'affaire. Après quoi, les renforts du Baillefonds arriveraient et massacreraient les PROFITeurs.
Le départ fût donner. Alors que le gros des troupes partaient en marche forcée vers Azshra par Orneval, une douzaine d'Hommes de Hozens embarquaient à bord de la Canonnière et les transports maritimes engloutissaient les renforts.
Le Vent était mauvais, mais on maintient le plan. Alors que les Hommes arrivaient, le Zeppelin, dans un premier assaut par surprise, bombarda les fortifications, réveillant s'ils dormaient les défenseurs. L'attaque aurait dû être parfaite. Mais un vent contraire déporta vers l'ouest les parachutistes, les éparpillant partout dans la forteresse, voir, à l'extérieure même de celle-ci, rendant difficile leur coordination. La Nazgal, remise de sa surprise, commença laborieusement à repousser les envahisseurs. Pas de prisonnier. Un combat sanglant s'il en fût.
La Canonnière, déportée par le vent, vit son gouvernail détruit par un tir de DCA, faisant d'elle une cible magnifique. Elle fût abattue, et doit reposer au fond de l'énorme ravin. L'Union avait perdue son moyen d'évacuation le plus rapide, et la fierté de ses ateliers en moins de temps qu'il aurait fallu à un primate pour manger une banane.
Ce qui ne fût pas prévu par l'état-major de PROFIT, c'était la présence d'une force importante de Sindoreï de la Maison Celwë Belore en Azshara. Ils se joignirent immédiatement, sans hésiter, la Nazgal dans sa lutte. Les attaquant se firent submerger et jeté hors des fortifications. La tête de pont était brisée.
Mais c'était sans compter les renforts. Les navires qui avaient contourner le Baillefonds, avaient déposé les infernales machines de siège. Alors que les combats faisaient rages, Larkh Long-Vent, dirigeant de la force de siège pour cette bataille, houspillait et insultait selon sa très ancienne technique de motivation pour monter le plus rapidement possible ces engins sur le plateau, avant que la marée ne remonte. Sa technique s'avéra payant, car en peu de temps, on poussa les machines de siège à travers Azshara, et on arriva rapidement en contrebas du Quartier Général de la Nazgal. Les Navires, eux, se dégagèrent et tinrent à bonne distance des côtes, attendant le signal des gens pour déposer d'autres engins, ou rembarquer les hommes.
Les machines furent -toujours sous les insultes du Tyran à temps partiel- mis en batterie, et commencèrent les bombardements. Les canons de la Nazgal répliquèrent, mais durent rapidement s'occuper des Soldats qui tentaient de défoncer les portes à coup de béliers. Un commando adverse réussit malgré tout un demi-carton en détruisant la moitié des lanceurs. Mais -toujours sous les insultes et injonctions-, on réussit à mettre à l'abri plus loin l'autre moitié... Qui continua son bombardement incessant.
La porte céda. L'assaut pouvait continuer. Une bataille de balles, d'armes à feu et d'acier. Un assaut constant. Les Soldats de PROFIT, mais surtout les rares Hozens n'ayant pas été massacré lors de la première vague, payaient le prix cher. Pour un homme de la Nazgal tué, deux PROFITeurs donnaient leur vie. Mais les dirigeants de l'organisation n'en avaient cure. À l'assaut! À l'assaut!
Mais, malgré tous les "encouragements" que les Mercenaires, l'Union ou les Moires faisaient, le siège piétinait. À un moment, la forteresse fût presque prise! Hélas, la Nazgal et ses alliés se reprirent rapidement en main et contre-attaquèrent, rendant le front encore plus furieux.
Alors que tous étaient occupés, le Bataillon de Larkh Long-Vent, en attendant que les Navires se rapprochent des côtes pour livrer d'autres machines, se mirent dans l'idée de mettre à mal les quelques champs pétrolifères et carrier autour de la base, trop occupés, les défenseurs purent empêcher l'Union de Cognesou de mettre en feu les moyens de productions locaux. Une victoire lâche, mais tout les moyens sont bons. Pensait le Tauren et Brilizzik.
Le même schéma se reproduisit. Mais la batterie de lanceurs n'étaient pas là pour détruire une porte. Elle était là cette fois-ci pour mettre en paté tout ce qui se trouvait sous ses tirs. Un bombardement sanglant, continu, impitoyable, tuant tout ce qui avait la malheur d'agoniser en dessous. Les gens s'écartaient, tant bien que mal, mais les batteries faisaient mal. Accentuant les pertes. La vie n'était qu'une valeur annexe. Combattez pour la victoire, et le pillage serait à la hauteur de vos efforts.
Un commando plus nombreux, plus puissant, se jeta sur les batteries à l'aide de Deltaplanes. Tuant tout ce qui se trouvait aux alentours. Long-Vent et Brilizzik furent mit KO par l'assaut, et l'explosion des réserves. Ce n'est que parce qu'une équipe médicale des Moires fut passée par là pour voir l'état des Batteries qu'ils eurent la vie sauve.
L'assaut commenca alors à faiblir. Refluant, petit à petit, lâchant du terrain, mais faisant de temps en temps des contre-attaques.
Finalement, la nouvelle tomba. Le Baillefonds avait dépêché des forces d'élites pour mettre fin aux combats, façon Baillefonds. Provoquant tantôt la panique, tantôt un reflux, tantôt un retraite -Parfois dispersée, parfois en bon ordre-. Les gens se précipitèrent sur les côtes, rembarquant sur les navires, qui contournèrent longuement Azshara et Durotar pour débarquer petit à petit des Soldats, les survivants fêtèrent la bataille, ils avaient survécut. Et ne croupissaient cette fois-ci pas dans les prisons d'Azshara.
Les Moires et les Atal'aï considéraient cela comme partie remise.
Mais les Hommes de l'Union de Cognesou eurent une mauvaise surprise.
Montevapeur s'était rebellée lors de leur absence. Provoquant la fuite de l'exécutif Cognesou. Les barricades étaient encore levées. Une nouvelle répression, plus sanglante encore que toutes les autres devra alors tomber telle une chape de plomb sur la ville.
L'Union avait tout perdu. Ses moyens lourds étaient détruit. Et mettraient du temps à se réformer.
Plus que Jamais, PROFIT s'était consolidée. Cette défaite, fût la sienne, mais elle permit d'en éprouver définitivement la solidité. PROFIT, allait étendre ses tentacules. Tout ceux qui étaient en Azsahra furent évacués le plus rapidement possible, laissant sans aucune nouvelle des mouvements de troupes de la Nazgal et de ses alliés PROFIT.
La guerre marchande continue. Pour l'instant.