(Bonjour et merci d'avance pour l'intérêt porté à mon récit!)
Parfois, on regarde derrière soi, et on regrette. J'ai lancé boites sur boites, à chaque fois l'échec m'est tombé dessus comme un paquet de pièce d'or est rattrapé par la gravité: Lourd, douloureux, à s'éventrer par terre. Et les rires, les rires! À rendre fou un lama en rut. De l'argent prit ici et là, une sinistre île où tout devait être installé. C'est pas tout à fait ce que j'appellerai une retraite dorée. J'ai fait des rencontres formidables, mais qui se sont mal terminée. J'ai dû en arriver à chercher la mort de mes amis pour m'en tirer. Tout ça pour quoi au final? Rien. La défaite. Amère. Sale. Voir l'apothéose! Puis l'effondrement. J'étais sur mon île, peinard. À remonter quelques affaires. Alors quand un connard vient me parler de conquête du monde, tu parles que j'ai bien envie de lui rire au nez, ou si je suis complètement fait, bien envie de lui casser la gueule.
J'avais remonté un Hôtel, ou plutôt un motel vu la qualité de ce qui traînait dans les assiettes des clients, quelques vieux bassins thermales remit en état, un espèce de bar tenu par un troll grotesque forçant l'accent pour faire exotique, mais surtout, surtout: Une bonne grosse publicité pour t'attirer les imbéciles des cartels à la recherche d'un coin huppé. C'était comme je le disais plus haut, une affaire tranquille. Et j'étais là. Planté sur mon transat, à regarder de loin ce qui se passait là où j'avais planté mes pseudo-associés. Ah, par le Saint Pognon: J'en avais assez! Assez! Comment voulais tu monter une entreprise qui marche avec des gens pas foutu de te donner au moins un jour dans la semaine avec un horaire fixe? La concurrence faisait et dans le nombre et dans la qualité, et nous n'étions pas foutu de mobiliser trois péquenots pour tenir la cadence! Après, faut dire, j'ai jamais comprit comment marchaient les gens. J'ai tenté une timide reprise, mais face aux même problèmes, j'ai préféré mettre les voiles. Cassos.
Quand j'étais arrivé sur cette île, elle me semblait vaguement familière. Une impression de déjà vue. Un peu comme lorsque tu reviens sur la place où un drame s'est produit, et où seul demeure tes regrets. J'ai maté cette île, je me suis dit: Putain, y'a moyen de se faire du Pognon. Et c'était reparti. Comme une drogue, la réussite, à la recherche de réussite, coûte que coûte, il faut réussir! Et j'ai eu de la réussite. La preuve en est cet hôtel cradingue flambant neuf faisant danser le dawa à des crétins.
Je me ressaisis. J'ai comme la vague impression de cracher une mantra. Depuis que je suis arrivé ici, je n'arrive qu'à cracher sur ma vague vie passée. C'est vers l'avenir qu'il faut regarder, bon sang!
Je lève les yeux hagard de mon alcool de crapaud mort, vers le type encagoulé qui se trouve devant moi. Il me ressemble, a ma voix, ma taille, ma pointure. Il me regarde de ces yeux rouges avec une certaine condescendance. Mes yeux roulent dans leurs orbites le temps que je reprenne mes esprits. Je l'avais déjà vu ce type, mais où?
Il reposa son regard sur moi, me fixe avec insistance, mais ne pipe mot. Je lui demande d'une voix complètement détruite par l'alcool si je peux l'aider, il ne me répond pas. Je lui repose la question, mais le gars à la cagoule continue de me fixer. Je me sens con, je suis là, ridicule, entrain de faire le groom pour un gars qui semble même pas adapté au standing de mon hôtel.
Il ouvre la bouche, et c'est une voix froide comme le Norfendre qui me demande si j'ai vraiment tout oublié. Je feints de m'estomaquer, et lui demande ce qu'il m'a dit. Il me redemande tout de go la même question. Je lui réponds que je ne le connais pas, et qu'il s'adresse au patron de ces lieux, et qu'il devrait peut-être baisser d'un ton s'il voulait conserver une chambre ici, ce à quoi il me dit avec suffisance: Mais je suis ici chez moi
C'en est trop. J'appelle la garde, plusieurs fois. Mais ils ne viennent pas. Je ne comprends pas, normalement, ils sont toujours intervenu quand un gars trop dangereux prenait de l'alcool. Où étaient-ils?
La silhouette encagoulée me regarde de nouveau et me repose la question, je lui dit que je comprends rien à ce qu'il me dit, et que j'ai autre chose à faire que de parler à un sinistre rustre comme lui. Je tente de m'esquiver, mais partout où je pose mon regard, il est là, le sourire mauvais. Et il me dit: Es-tu vraiment sûr de te trouver dans un hôtel au milieu des îles? Je ne vois que sable et misère. Les délires sont pour les gens stupides, j'avais pourtant une meilleure opinion de toi.
Ma tête tourne, je tombe au sol. M'a-t-il frappé? M'a-t-il assommé? Me vole-t-il? Je tente de retrouver mon souffle, seul le sable pénètre dans mon organisme. Je crache, je hurle, ça me brûle! Je saisis presque par réflexe une outre d'eau, et bois de tout mon saoul. Nom de Dieu! Ma vue est trouble. Je ne vois plus rien. J'ai sommeil et froid, il fait noir.
Si sombre.
Parfois, on regarde derrière soi, et on regrette. J'ai lancé boites sur boites, à chaque fois l'échec m'est tombé dessus comme un paquet de pièce d'or est rattrapé par la gravité: Lourd, douloureux, à s'éventrer par terre. Et les rires, les rires! À rendre fou un lama en rut. De l'argent prit ici et là, une sinistre île où tout devait être installé. C'est pas tout à fait ce que j'appellerai une retraite dorée. J'ai fait des rencontres formidables, mais qui se sont mal terminée. J'ai dû en arriver à chercher la mort de mes amis pour m'en tirer. Tout ça pour quoi au final? Rien. La défaite. Amère. Sale. Voir l'apothéose! Puis l'effondrement. J'étais sur mon île, peinard. À remonter quelques affaires. Alors quand un connard vient me parler de conquête du monde, tu parles que j'ai bien envie de lui rire au nez, ou si je suis complètement fait, bien envie de lui casser la gueule.
J'avais remonté un Hôtel, ou plutôt un motel vu la qualité de ce qui traînait dans les assiettes des clients, quelques vieux bassins thermales remit en état, un espèce de bar tenu par un troll grotesque forçant l'accent pour faire exotique, mais surtout, surtout: Une bonne grosse publicité pour t'attirer les imbéciles des cartels à la recherche d'un coin huppé. C'était comme je le disais plus haut, une affaire tranquille. Et j'étais là. Planté sur mon transat, à regarder de loin ce qui se passait là où j'avais planté mes pseudo-associés. Ah, par le Saint Pognon: J'en avais assez! Assez! Comment voulais tu monter une entreprise qui marche avec des gens pas foutu de te donner au moins un jour dans la semaine avec un horaire fixe? La concurrence faisait et dans le nombre et dans la qualité, et nous n'étions pas foutu de mobiliser trois péquenots pour tenir la cadence! Après, faut dire, j'ai jamais comprit comment marchaient les gens. J'ai tenté une timide reprise, mais face aux même problèmes, j'ai préféré mettre les voiles. Cassos.
Quand j'étais arrivé sur cette île, elle me semblait vaguement familière. Une impression de déjà vue. Un peu comme lorsque tu reviens sur la place où un drame s'est produit, et où seul demeure tes regrets. J'ai maté cette île, je me suis dit: Putain, y'a moyen de se faire du Pognon. Et c'était reparti. Comme une drogue, la réussite, à la recherche de réussite, coûte que coûte, il faut réussir! Et j'ai eu de la réussite. La preuve en est cet hôtel cradingue flambant neuf faisant danser le dawa à des crétins.
Je me ressaisis. J'ai comme la vague impression de cracher une mantra. Depuis que je suis arrivé ici, je n'arrive qu'à cracher sur ma vague vie passée. C'est vers l'avenir qu'il faut regarder, bon sang!
Je lève les yeux hagard de mon alcool de crapaud mort, vers le type encagoulé qui se trouve devant moi. Il me ressemble, a ma voix, ma taille, ma pointure. Il me regarde de ces yeux rouges avec une certaine condescendance. Mes yeux roulent dans leurs orbites le temps que je reprenne mes esprits. Je l'avais déjà vu ce type, mais où?
Il reposa son regard sur moi, me fixe avec insistance, mais ne pipe mot. Je lui demande d'une voix complètement détruite par l'alcool si je peux l'aider, il ne me répond pas. Je lui repose la question, mais le gars à la cagoule continue de me fixer. Je me sens con, je suis là, ridicule, entrain de faire le groom pour un gars qui semble même pas adapté au standing de mon hôtel.
Il ouvre la bouche, et c'est une voix froide comme le Norfendre qui me demande si j'ai vraiment tout oublié. Je feints de m'estomaquer, et lui demande ce qu'il m'a dit. Il me redemande tout de go la même question. Je lui réponds que je ne le connais pas, et qu'il s'adresse au patron de ces lieux, et qu'il devrait peut-être baisser d'un ton s'il voulait conserver une chambre ici, ce à quoi il me dit avec suffisance: Mais je suis ici chez moi
C'en est trop. J'appelle la garde, plusieurs fois. Mais ils ne viennent pas. Je ne comprends pas, normalement, ils sont toujours intervenu quand un gars trop dangereux prenait de l'alcool. Où étaient-ils?
La silhouette encagoulée me regarde de nouveau et me repose la question, je lui dit que je comprends rien à ce qu'il me dit, et que j'ai autre chose à faire que de parler à un sinistre rustre comme lui. Je tente de m'esquiver, mais partout où je pose mon regard, il est là, le sourire mauvais. Et il me dit: Es-tu vraiment sûr de te trouver dans un hôtel au milieu des îles? Je ne vois que sable et misère. Les délires sont pour les gens stupides, j'avais pourtant une meilleure opinion de toi.
Ma tête tourne, je tombe au sol. M'a-t-il frappé? M'a-t-il assommé? Me vole-t-il? Je tente de retrouver mon souffle, seul le sable pénètre dans mon organisme. Je crache, je hurle, ça me brûle! Je saisis presque par réflexe une outre d'eau, et bois de tout mon saoul. Nom de Dieu! Ma vue est trouble. Je ne vois plus rien. J'ai sommeil et froid, il fait noir.
Si sombre.
Dernière édition par Merthune Fricrassac le Mer 2 Avr 2014 - 11:34, édité 1 fois