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    Une Bouteille à la mer.

    Alaera
    Alaera


    Messages : 40
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    Une Bouteille à la mer. Empty Une Bouteille à la mer.

    Message par Alaera Jeu 29 Nov 2012 - 0:27

    [Ce texte compense l'absence ig de mon personnage le temps de mon retour définitif sur wow. Au jour le jour, je rajouterai une suite, en sachant que le texte initial ce trouve sur le forum de la fierté. Bonne lecture.]
    ____________________________________________________________________________________________________


    Une semaine fut passé après la reprise de la mine de Pierrebraise, occupée par un groupuscule de la Horde. Les soldats du front de la libération, avec à leur tête Albertan et Alcéir, reprirent avec une facilité déconcertante ce lieu qui, à l’origine, appartenait aux Gilnéens, et qui bien sur leur appartiendra toujours.

    La vie reprit alors son cours normal à Quilleport. Dans la maison surplombant le village, une famille. Le père, la mère et une petite fille du doux nom d’Aurore. Cette dernière avait quelque chose en particulier, quelque chose qui faisait qu’elle était différente de ses parents. En effet, elle n’avait pas les gènes apparents à la malédiction. Mais oui, le père comme la mère ont été mordu à un moment de leur vie. L’enfant aurait dût se transformer à son tour. Ou étais-ce enfouit en elle ? Endormie au plus profond de son être, attendant l’heure propice pour se réveiller ?

    Alaera, la mère de cette petite, se posait beaucoup de question à ce sujet. Comment devra-t-elle aider sa fille à ce moment là ? Quand est-ce que la malédiction pourrait la transformer ? Beaucoup de question et peu de réponse. Son époux, Albertan, les avaient peut-être mais est-ce qu’il avait déjà fait face à ça ? Elle en doutait. Par contre, elle savait qu’il serait là pour sa fille, qu’il ferait tous pour l’aider. C’était évident puisqu’elle était sa lumière, sa raison de vivre.

    Un matin, alors que la louve jouait avec la petite Aurore devant la cheminée. Une chose étrange se produisit. Ces yeux verts prirent une lueur jaune cendré. Cela dura juste le temps de s’énerver contre les gants en maille qu’elle avait adopté comme un jouet et que ses parents utilisaient pour ne pas la blesser avec leurs griffes.

    Mais la stupéfaction et l’inquiétude fut de mise. Aurore allait connaitre la malédiction, à moins que se fût une illusion ? Mais non, c’était bien réel, trop réel. Cependant, une part d’Alaera était soulagée, ainsi elle n’aura plus peur de la blesser. Dans son état actuel, la petite fille était plutôt perçue comme une poupée en porcelaine extrêmement fragile. Une fois la colère passé, le vert réapparut et un grand sourire innocent trôna sur ses lèvres.

    Le soir même, alors qu’Aurore dormait à point fermer dans son berceau, Alaera attendait son époux face à la cheminée. Il fallait lui en faire par, partager ses inquiétudes et donner sa décision.
    Elle allait partir en direction de Hurlevent dès le lendemain et prendre le bateau pour Darnassus. Normalement, le voyage devrait durée minimum une semaine, et encore… enfin… normalement !

    En trois jours, beaucoup de choses se passèrent ; le départ d’Ancia vers ses ténèbres, les découvertes de documents dans sa taverne… Heureusement que la louve n’avait pas prit au mot les dires de cette femme… Faire un feu de joie au bâtiment. A moins que s’était une ruse ? Malheureusement pour elle, Alaera était restée sage, mais pour combien de temps ?

    Bref, la nuit passa tranquillement, une dernière nuit dans les bras de son époux avant de disparaitre une nouvelle fois, mais contre son gré cette fois.



    La soirée débutait lorsque qu’Alaera arriva enfin à la capitale des humains sur le dos de son griffon, Flocon. Elle le déposa à la tour pour ensuite se rendre au port. Le vent, l’odeur de la mer, le dong des bateaux arrivant à quai, le cri des mouettes brassant l’air et le fourmillement des débardeurs, Portefaix et Garde de Hurlevent grouillant de droite à gauche. Une animation qui, fallait l’avouer, manquait un peu à Quilleport.

    La worgen, dans son armure bleu gris épousant parfaitement ses formes, avança sur le quai avec à ses côtés son fidèle compagnon Shina. Un félin traquelune qu’elle avait trouvé jadis dans les forêts de Sombrivage. Ayant troqué son arc contre un fusil, celui-ci se trouva donc visible dans son dos. Du moins, en voyant cette louve ainsi il était clair qu’il ne fallait pas lui chercher des noises. Elle avait toujours ce regard de braise, depuis son retour, qui flamboyait dans ses orbites. Comme si une colère bouillonnait en elle et n’attendait que le moment propice pour éclater. Comme si dans ses yeux, on voyait les reflets d’une cage noyer dans un tourbillon de flamme.

    En attendant, Alaera voulait se rendre à Darnassus, c’est pourquoi que dès l’arrivé du bateau à quai, elle monta à bord sans attendre une minute de plus. Ses pas la menèrent dans la cabine pour commencer, où elle y déposa son sac de voyage. Posant ses fesses sur une chaise, elle posa son museau sur la tête du félin puis lui flatta l’encolure avec une tendresse amicale.

    Seulement quelques minutes passèrent avant que le bateau quitta enfin le port.
    « Hissez la grande voile ! » Cria le capitaine. Ce fut le départ d’une longue traversé… très longue voire même trop longue. Du moins dans un fait relatif. Disons que pour les passagers, l’avenir se promettra cruel, le temps se verra être une éternité et la mort viendra les retrouver.

    Alors que le calme régnait, Alaera monta sur le pont pour humer l’air iodé de l’Océan. Les étoiles parsemaient le ciel noir, la lune reflétait dans la houle. Puis soudain, la coque se mit à trembler. Une simple secousse pour commencer qui mit tous l’équipage en alerte. Qu’est-ce qui avait put secouer le bateau ainsi ? Un rocher ?

    Pourtant se serait si simple de réparer une petite fuite causée par un rocher, seulement s’était autre chose, une chose que même cette pauvre petite worgen n’avait jamais vue de toute sa pauvre vie. Et très franchement, elle s’en serait bien passée.


    « Kraaakeeeen ! » hurla alors horrifié la vigie du haut de son mat.

    A peine annoncé que les tentacules de la bête émergèrent de l’eau d’un coup pour enrouler le navire. La mer se fit soudainement violente, c’est à peine s’ils arrivèrent à tenir debout alors que des vagues déchainés s’abattirent sur eux. Des craquements sinistres se fient entendre, des cris de terreur des matelots et puis le capitaine qui prit son fusil en main.


    « Abandonnez le navire ! Grimpez dans les barques ! Vite ! »

    Un tire retentit, bien que faible bruit face à cet enfer marin ! Alaera prêta main forte elle aussi. Évitant de justesse les tentacules qui s’abattaient violemment sur le bateau. Cependant, il fallait bien attirer l’attention de ce monstre pour laisser le temps à l’équipage de fuir.
    Trop courageuse, Shina se jeta dessus pour défendre la chasseresse, c’est alors toutes griffes dehors qu’elle se jeta sur l’une des tentacules, malheureusement sentit comme une épine par la bête.

    De plus en plus enrager, le Kraken resserrait de plus en plus son étreinte, écrasant tous sur son passage pour prendre au piège la louve, le félin et le capitaine dans les eaux glaciales.
    Une de ses appendices s’abattit sur le pont, projetant tous sur son passage et réduisant ce dernier en miette. Des éclats voire même des pieux de bois voltigeaient dans tous les sens.

    Pour finir, un coup derrière la tête et se fut le trou noir…


      « Les Survivants. »

    La nuit dernière avait été mouvementée, la barque où s’était réfugié l’équipage voguait sur les eaux. Un des matelots essayait, non sans courage, de ramer entre les débris pour trouver des survivants.
    Malheureusement, il n’y avait que des corps boursoufflés et inanimés qui flottaient autour d’eux dont celui du félin chancelant sur une planche avec un filet de sang luisant dans sa fourrure trempé.

    Bien que la barque fût étroite, les naufragés hissèrent le cadavre du traquelune à l’intérieur. Dans sa gueule était coincé le tabard déchiré de la Fierté de Crowley. Autant les marins noyés avait leur place dans les bras de l’océan, autant ce félin devait retourner d’où il venait.

    Sans attendre, ils déposèrent une voile déchiré sur le corps inerte, puis ils se remirent à la recherche de survivant. Seulement, aucune trace du capitaine, ni même de la chasseresse qui accompagnait cette pauvre bête.

    Les heures passèrent lentement, puis une ombre recouvrit la barque, réveillant alors les naufragés de leur torpeur. Un peu éblouit par le soleil qui se trouvait au dessus de leur tête, ils arrivèrent à reconnaitre un bateau de la flotte de Hurlevent. A son commandement l’amiral Althaïr qui donna l’ordre de secourir les rescapés.


    Dernière édition par Alaera le Jeu 29 Nov 2012 - 0:30, édité 1 fois
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    Message par Alaera Jeu 29 Nov 2012 - 0:28


    La fureur se déchainait dans ses eaux glaciales, il fallait se battre pour survivre, se laisser envahir par la rage de vaincre.
    A des millions de kilomètres de chez elle, elle était un soldat livré à elle-même.
    Hurlant, l'arme à la main et le son des fusils tirant sur ce monstre écrasant le navire comme une brindille insignifiante fut gravé dans son esprit.
    Elle se battait pour ne pas mourir comme un chien, sa vie défilait devant ses yeux comme un film que l'on rembobine, mais elle était prête pour la bataille et le destin qui dessinait son chemin.
    Ancia, Namora, Alcéir, Aurore, Albertan... Albertan, elle le voyait, l'entendait:


    " Reviens nous vite, et en pleine forme surtout" ; "Je t'aime..."

    Des sourires, des baisés, des caresses tendres et sensuelles, son corps frissonnait, frémissait à chaque contact de ses mains qui parcouraient avec délicatesse cette louve à la soif d’exister pour ne serait-ce que revivre ces moments qui défilaient dans sa tête.
    Tous étaient rouges, la colère l'envahissait alors qu'elle se jeta sur un appendice dans laquelle elle enfonça de toutes ses forces une planche fendu.
    Un liquide chaud et foncé gicla partout, un cri à retourner les morts dans leurs tombes retentit et un fracas immense annonçait la fin de l'histoire.
    Une tentacule s'écrasa sur le pont, éjectant tous sur son passage, aussi bien la louve que le capitaine. Tout deux engloutit par les profondeurs abyssales glaciales.
    Dans sa projection, la louve reçut un coup à la tête, lui faisant perdre connaissance par la suite. Au fond de l'océan, morte et délaissée, à un million de kilomètre de chez elle, elle s'enfonce de plus en plus... Leurs visages s'effacent, le souvenir de leurs yeux s’éloigne....
    Ancia... Namora... Alcéir... Aurore... Albertan... Elle est un soldat livré à elle-même, ne connaissant pas son chemin, perdu entre la vie et la mort.


    Généralement, lorsque l'armure d'un guerrier devient lourde alors la mort vient à sa rencontre. Là, inexorablement,le poids de son armure la faisait couler vers les profondeurs noirs de l'océan. La faucheuse lui avait donné rendez-vous dans les abysses, se devait être son heure.
    Pourtant, lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle aperçut les parois d'une caverne humide. Elle sentait un sol sableux sous son corps engourdit. Des gouttes d'eau faisaient échos autour d'elle... Mais où l'avait guidé son destin? L'enfer ressemblait à ça?


    "Vous êtes enfin réveillé" retentit la voix du capitaine derrière elle.
    "Non, ne bougez pas, vous avez été gravement blessée, ll vaut mieux rester tranquille."

    La louve resta alors tranquille, sentant bien qu'il lui était impossible de bouger pour le moment, mais elle savait très bien que les worgens avait la capacité de guérir plus rapidement que la moyenne, donc elle s'arma de patience.

    "Où sommes-nous?" demanda-t-elle sans quitté le plafond du regard.
    "Sous l'eau... plus ou moins... J'ai trouvé cette caverne sous-marine alors que j'essayais de nous protéger du Kraken et de la noyade."

    Alaera hocha légèrement la tête puis resta silencieuse. Soudainement, un pincement au cœur se fit sentir dans sa poitrine et une larme coula sur sa fourrure. Comme si elle avait un lien qui la reliait à Shina, elle savait que s'était elle que la mort était aller chercher en compensation de sa vie... Malheureusement, tous à un prix.
    Alaera
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    Message par Alaera Mar 11 Déc 2012 - 0:36


    Les parois rocheuses sombres, l’humidité planant dans l’air qu’était dotée cette caverne pour pouvoir survivre de cette tragédie. La vie devenait rude, physiquement mais surtout mentalement. Les deux naufragés avaient l’impression d’être dans une prison dont le liquide aqueux fut leur barrière.
    Pire que cette prison, non pas le kraken qui était déjà loin, mais les nagas qui guettaient la moindre faiblesse des deux congénères. Malheureusement pour ces deux pauvres hères, il fallait qu’ils tombent sur d’autres problèmes.

    Mais entre temps, quelques jours auparavant, le capitaine du bateau échoué n’était pas resté les mains dans les poches. En attendant que la louve reprenne du poil de la bête petit à petit, ce dernier avait fait en sorte de récupérer des caisses venant de son vaisseau. Ainsi, ils récupérèrent du tord boyaux pour se réchauffer, des armes au cas où, dans l’une des caisses ils trouvèrent des rouleaux de parchemin, des plumes, des bouteilles d’encre et une carte du monde d’Azeroth. Bien entendu tous était humide, voir trempé. Ils laissèrent alors le tous sécher pensant que ça pourrait toujours servir à un moment ou un autre.

    D’abord, il fallait bien se préparer avant de penser à partir de là, déjà faire en sorte que la naufragé se remette bien de ses blessures, ensuite faire un stock de vivre, dans tous les cas un régime de poisson cru était de mise, sauf s’ils arrivèrent à allumer un feu. Enfin, trouvé comment sortir de là. Malheureusement pour eux, ils n’étaient pas des « hommes-poissons » et donc ne respiraient pas dans l’eau…

    Les jours passèrent, puis les semaines. A force, le temps se confondait, ils ne n’auraient plus sut quel jour ils étaient, combien de temps exactement ils essayaient à trouver une solution si la louve ne s’était pas emparé d’un parchemin avec l’encre et les plumes qu’ils avaient récupérés pour y retranscrire ses pensés, ses émotions, ce qu’elle vivait dans cette caverne, surtout au moment où elle se sentait bizarre :


    « (…)
    Vingt-huitième jour après le naufrage, nous sommes toujours dans cette caverne à survivre grâce à la pêche. Nous réfléchissons sérieusement à trouver une solution pour fuir cet enfer, mais cela s’avèrent une tâche difficile. Nous n’avons rien à par une étendu d’eau qui nous entourent. Joachim pense savoir où nous sommes à peu près grâce au positionnement des étoiles qu’il avait étudié avant le naufrage.
    Dans tous les cas nous serions plus proches du Royaume de l’Est que Kalimdor.
    Cela devient dure, si je n’écrirais pas sur ce bout de papier, je pense que je serai devenu folle, et pas que moi. Heureusement, nous ne baissons pas les bras, gardant chacun un espoir de retrouver les nôtres.
    Pratiquement un mois… La Fierté doit me croire morte. Albertan, Aurore, mes deux amours, je n’ose même pas imaginer ce qu’ils doivent ressentir… Et dire que j’avais promis que le voyage ne durerait pas plus d’une semaine ! Mais je garde espoir et j’espère qu’eux aussi. Je souhaite de tous cœur les retrouver. Je ne me laisserai pas mourir ici !

    (…)

    Trentième jours après le naufrage.
    Je ne me sens pas bien, je ne sais pas ce qui m’arrive. J’ai l’impression d’avoir attrapé une mauvaise grippe, courbatures, nausées. Mon état semble stationnaire mais je surveille. En attendant, nous pensons avoir découvert un gros problème qui risquerait bien de nous sauter à la tronche si nous ne faisons pas attention. Apparemment, des nagas roderaient dans le coin. Gardons l’œil ouvert et le bon.

    (…) »

    Alors qu’au trente-deuxième jour, elle écrivait à nouveau son journal, la louve fut prise soudainement d’un haut de cœur. Elle jeta tous sur le coté avant d’aller régurgiter son déjeuner un peu plus loin. Le capitaine, inquiet, s’approcha d’elle pou lui maintenir les épaules.

    « De jour en jour je vois que tu ne vas pas bien ! Qu’est-ce qui t’arrive donc ? Les Nagas n’hésiteront pas à nous attaquer s’ils nous sentent faible… »

    Toussant puis s’essuyant la bouche d’un revers de main, la jeune louve s’adossa contre la paroi rocheuse puis posa instinctivement sa main griffue sur son ventre, la respiration saccadé, elle réfléchissait à ce qui lui arrivait. Bizarrement, elle avait l’impression d’avoir déjà vécue ça auparavant.
    Soudainement, ses yeux se fixèrent dans ceux de Joachim, elle était comme interloqué voir presque choqué. La main devant la bouche alors qu’un juron s’échappa malgré lui.


    « Oh vache ! Non… c’est pas ça… ça peut pas être ça ! »
    « Quoi… ? T’es enceinte ? »


    Au vu du silence et du regard de la louve, le capitaine se passa la main sur son visage comme un peu désappointé par la nouvelle.

    « Non mais je disais ça pour plaisanter... Non? Tu plaisantes pas là?...Bon… Je suis content pour toi mais… tu ne crois pas que ce n’est pas le moment de tomber en cloc ? Tu ne pouvais pas attendre qu’on soit sorti de ce bourbier, franchement ? »

    Comme si ça se commandait ce genre de truc, mais un sourire trôna sur les lèvres de l’homme, et la louve se mit à rire malgré tous. Un peu d’humour ne pouvait pas faire de mal. D’une certaine manière, cela lui redonna le sourire et puis aussi une nouvelle raison de vouloir survivre et retrouver sa famille coûte que coûte. Observant les parchemins qui lui servaient de journal, elle eut soudainement comme un déclic. Prise d’une soudaine surexcitation, elle s’empara d’un papier vierge et nota frénétiquement des mots dessus. Le capitaine l’observa avec curiosité mélangé à de la perplexité.

    « Voilà qu’elle deviendrait folle… Ooooh ! Hey ! Ho ! Fait pas ça malheureuse ! Mon grunge ! »

    Le pauvre homme avait beau s’égosiller, il fut impuissant face au malheur qui arriva à l’une de ses bouteilles de tord boyaux. La louve, dans son excitation, en avait vidé une dans l’eau sans réfléchir un instant. Pour ensuite y glisser son parchemin qu’elle avait enroulé au préalable et y introduire son alliance de mariage. Seule preuve qu’elle avait sur elle qui prouverait de sa vie sauve et que seul son époux Albertan reconnaitrait. Du moins en supposant qu’elle soit trouvée.

    « Et si ta bouteille n’est jamais retrouvé ? » demanda-t-il une fois son idée exposé.
    « Je préfère ça que de resté dépérir ici. Au moins j’aurai un espoir que l’on soit retrouvé, pas toi ? »
    « Oh, si si, si si, bien sur. »


    Sur ceux, Alaera reboucha comme il faut la bouteille, puis plongea vers l’entré de la grotte pour laisser remonter le récipient à la surface grâce à l’air qu’il avait à l’intérieur.
    L’espoir que refermait cette bouteille divaguait au fil du courant de l’océan. Subissant les caprices du temps entre les tempêtes, le vent, la houle. A certain endroit, le courant était fort, comme un d’autre lieu on pouvait croire qu’elle faisait du surplace. Jusqu’au jour où, sur la seule rive naturelle du port de Hurlevent, la bouteille s’échoua sur le sable. D’abord roulant sur elle-même à chaque vague jusqu’à s’enfoncer petit à petit dans le sable. C’est alors que par un heureux hasard, quelqu’un s’empara de cette bouteille pleine d’espérance.


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