CHAPITRE 1 - Personne n'est digne de ce qu'il crée
Caer Darrow, aprés la Seconde Guerre, était une petite ville tranquille, situé sur une ile au centre du lac Darrowmere. La-bas tout le monde se connaissait, pêcheurs et soldats vivaient derrière les remparts de la forteresse abritant le Manoir des Barov dans un esprit pacifique et bon enfant.
Roldrig était un charpentier sans véritables ambitions. Mariée à la fille du boulanger Fermat, ils avaient trois jeunes enfants et une petite maison sur la rive. Son activité principale résidant dans la construction de petites barques de pêche, il fut relativement surpris d'être convoqué par le Seigneur Barov à l'intérieur de leur résidence.
Le messager vint le trouver alors qu'il amarrait une barque de sa création à la bite sur le port. Il fit un noeud solide qui dissuaderait les passants de tenter de s'emparer du bateau, en s'en fut, sans dire aurevoir à sa famille.
***
Lorsqu'Ulnoth se reveilla ce matin-là, l'atmosphére dans la cellule était étrange. Il y flottait un parfum de mort et de destruction. En regardant par l'étroite fente qui servait de fenêtre, il aperçu une grande créature volante tenant fermemant une jeune fille enserrée entre ses griffes. Quelle était-donc cette créature et que faisait-elle ?
En se contorsionnant il tenta de voir le reste du village, mais comme il le savait depuis qu'il y était enfermé, sa cellule n'offrait pas une excellente vision des environs. Etrangement, le mort-vivant se sentait tendu, et un peu nerveux. Aucun bruit ne s'élevait des maisons en contrebas, aucun rires, aucun éclat de voix, seulement un silence troublé de temps-en-temps par de puissants battements d'ailes.
Alors, comme chaque jour qu'il passait dans la petite pièce, isolé de tout, il continua à s'entrainer à manipuler le feu qui sortait de ses doigts osseux. Les résultats, innatendus au début, s'amélioraient petit-a-petit pour donner naissance à de petite langue de feu qui brulait sa peau putréfiée par le temps.
Tandis qu'il jouait avec les flammes qui sortaient de ses mains, il entendit un cri derrière la porte. C'était la voix de son créateur, celui qui avait tenté de faire de lui un serviteur sans cerveau et qui l'avait cloitré dans cette prison en voyant que sa création était passé outre ses sortiléges de domination. Inquiet, il s'acharna à coups-de-poing sur la porte comme il l'avait fait tant de fois, sans succés. Puis il essaya de bruler le bois de la porte, et, avec application, il finit par créer une ouverture béante qui lui permit de faire sauter le loquet de sa cellule.
Dans la piéce adjacente de grandes traces de sang, frais apparement, jonchaient les murs et une grande trainée se dirigeait vers le couloir à droite. Ulnoth la suivit, descendit des escaliers, et entra dans le grand hall, une ancienne piéce magnifique à en juger par les décorations, mais couvertes de poussières et de toiles d'araignées. La, il trouva le cadavre de son créateur à moitié dévoré, bizarrement il ne trouva aucune joie à observer le visage crispé de celui qui avait fait de lui un esprit errant sans but dans le monde des vivants.
Il entendit un bruit venant d'un des couloirs donnant sur le hall, par prudence il décida de se diriger vers la sortie du manoir. Ce choix s'avéra des plus intelligents puisque rapidement un groupe de goules entra au trop à l'endroit ou il se trouvait auparavent.
Paniqué, il passa la grande porte défoncée et sorti en courant dans le village. Personne. La rue dans laquelle il se trouvait était rempli de traces de luttes : seaux cassés, chariots brisés et flaques de sang. La tension monta, un frisson de peur remonta ses vertébres, grand vent glacé parcourant son dos. La créature volante revint, ses grandes ailes noires battant l'air dans un grand fracas.
Ulnoth se dirigea en courant sous les toits vers la rive en ésperant ne pas être repéré par l'espéce de chauve-souris qui voler en rond au-dessus du village desert. Un bateau se trouvait ammarer là, retenu à la berge par une corde lié au ponton par un noeud complexe. Il le défit d'un mouvement experimenté, comme s'il avait ça toute sa vie et poussa l'embarcation sur les eaux noires du lac Darrowmere.
Alors qu'il s'approchait des montagnes d'Alterac et que l'ile disparaissait peu à peu à l'horizon, il distingua sur la rive, scintillant dans la brume ocre du lac, les fantômes de ceux qui avait été tué ce soir-la.