par Yahto Brume-Dansante Ven 16 Mar 2012 - 10:5219h47.
Le soleil effleure de ses rayons, doucement presque tendrement, les dunes de sable encerclant Gadgetzan.
La taverne est bondée.
Au delà du brouhaha des caravaniers, aventuriers, et autres mercenaires, vous le voyageur venez de faire irruption dans ce microcosme qui sera votre univers pour cette nuit, le temps d’une halte dans la cité.
Ce petit monde bigarré vous happe, vous absorbe et bientôt vous viendrez mêler votre propre essence aux effluves de viande rôtie, d’épices, de bière et de sueur qui constituent la marque olfactive de cette oasis de vie. Ou de non-vie, si on tient compte de l’odeur plus musquée dégagée par les rares Réprouvés ayant osé braver les températures caniculaires de Tanaris, qui, comme chacun sait, n’augure rien de tel qu’une belle décomposition accélérée.
Mmmh le bon fumet que voilà !
Au moins, votre moitié ne pourra pas vous reprocher d’avoir passé la nuit dans ce bouge en galante compagnie. Quoique certaines personnes ont des inclinaisons qualifiées aisément de « spéciales » par la bonne société.
Mais cela ne sera point de nos affaires ce soir car je vous rappelle que vous avez passé la journée à crapahuter dans un désert brûlant et que, les pieds ou le céans en compote, il serait temps de prendre un peu de repos bien mérité.
Prendre place autour de la tablée commune est un jeu d’enfant, capter l’attention des serveuses débordées l’est beaucoup moins.
Alors comment passer le temps ?
Votre nain de voisin est bien trop saoul pour tenir ne serait-ce qu’un infime début de conversation, puisque le voilà déjà en train de ronfler dans sa chope de bière. Et quoique le spectacle des petites et grosses bulles remontant à la surface soit ravissant dans un premier temps, il fini par être rapidement lassant et vous voilà à chercher du regard un nouveau centre d’intérêt.
Vos yeux qui sondent la foule captent les mouvements et les détails, et voilà qu’enfin ils se fixent sur une scène assez inédite.
Un mage, mi-homme mi-cerise de Nagrand, est en pleine invocation et ce, depuis un petit bout de temps si l’on en juge par son visage trempé et rougeau sous l’intensité de l’effort. Un groupe de jeunes gobelins en est même à organiser un concours de celui qui arrivera à faire glisser un anneau autour du bout pointu du chapeau de sorcier en le jetant du plus loin possible. (l’anneau hein ! pas le sorcier voyons)
Tout à son ouvrage, l’homme ne remarque rien de tout ceci.
Non.
Il reste imperturbable, focalisant son attention uniquement sur le sort lancé.
Et quel sort mes amis !
Le bonhomme a crée une sorte de portail, non… une flaque plutôt. Oui, une sorte de grosse flaque verticale sur laquelle défilent en continu des images mouvantes. Un peu comme dans la boule de cristal de cette vieille peau de Sayge, la voyante de Sombrelune.
Pour plus de commodité au lieu d’appeler le phénomène « grosse-flaque-verticale-avec-des-images », nous l’appellerons « écran ».
Et une fois celui-ci dans votre champ de vision, vous voilà captivé et attentif à ce qui s’y déroule.
A l’écran (et si le terme ne vous convient pas, c’est pareil), la fin d’un match d’arène particulièrement palpitant. Les ogres des Tranchantes tirant d’une main indolente les corps, ou du moins ce qu’il en reste, des vaincus. Les vainqueurs, eux, tendent le poing bien haut en vociférant le nom de leur équipe à un public exalté par la débauche de sang et de violence qui s’est déroulée sous leurs yeux brillants.
Puis vient la page de réclame. ~ sous-titré en Commun ~
Une publicité pour le Kaja Cola, suivie d’une autre très à propos au sujet de pilules pour lutter contre les brulures d’estomac. Elle bénéficiait d’une mise en scène que d’aucun auraient qualifiés d’audacieuse, présentant un obscur mage de givre, symbole de ma marque, qui une fois de plus mettait sa rouste à Brulaxx, le vil farfadet pyromane qui n’avait rien d’autre à faire que de noyer dans le feu l’intérieur du bide des bonnes gens.
Hélas, votre consommation de spiritueux étant encore au point mort, vous n’avez pu échapper à l’absurde de la situation.
Qu’importe !
Un claquement de doigt et une serveuse aux jupons virevoltants accoure enfin pour prendre votre commande.
19h59.
Et le soleil a enfin terminé son plongeon au delà de l’immensité sablonneuse, quand soudain à l’écran…
Le soleil effleure de ses rayons, doucement presque tendrement, les dunes de sable encerclant Gadgetzan.
La taverne est bondée.
Au delà du brouhaha des caravaniers, aventuriers, et autres mercenaires, vous le voyageur venez de faire irruption dans ce microcosme qui sera votre univers pour cette nuit, le temps d’une halte dans la cité.
Ce petit monde bigarré vous happe, vous absorbe et bientôt vous viendrez mêler votre propre essence aux effluves de viande rôtie, d’épices, de bière et de sueur qui constituent la marque olfactive de cette oasis de vie. Ou de non-vie, si on tient compte de l’odeur plus musquée dégagée par les rares Réprouvés ayant osé braver les températures caniculaires de Tanaris, qui, comme chacun sait, n’augure rien de tel qu’une belle décomposition accélérée.
Mmmh le bon fumet que voilà !
Au moins, votre moitié ne pourra pas vous reprocher d’avoir passé la nuit dans ce bouge en galante compagnie. Quoique certaines personnes ont des inclinaisons qualifiées aisément de « spéciales » par la bonne société.
Mais cela ne sera point de nos affaires ce soir car je vous rappelle que vous avez passé la journée à crapahuter dans un désert brûlant et que, les pieds ou le céans en compote, il serait temps de prendre un peu de repos bien mérité.
Prendre place autour de la tablée commune est un jeu d’enfant, capter l’attention des serveuses débordées l’est beaucoup moins.
Alors comment passer le temps ?
Votre nain de voisin est bien trop saoul pour tenir ne serait-ce qu’un infime début de conversation, puisque le voilà déjà en train de ronfler dans sa chope de bière. Et quoique le spectacle des petites et grosses bulles remontant à la surface soit ravissant dans un premier temps, il fini par être rapidement lassant et vous voilà à chercher du regard un nouveau centre d’intérêt.
Vos yeux qui sondent la foule captent les mouvements et les détails, et voilà qu’enfin ils se fixent sur une scène assez inédite.
Un mage, mi-homme mi-cerise de Nagrand, est en pleine invocation et ce, depuis un petit bout de temps si l’on en juge par son visage trempé et rougeau sous l’intensité de l’effort. Un groupe de jeunes gobelins en est même à organiser un concours de celui qui arrivera à faire glisser un anneau autour du bout pointu du chapeau de sorcier en le jetant du plus loin possible. (l’anneau hein ! pas le sorcier voyons)
Tout à son ouvrage, l’homme ne remarque rien de tout ceci.
Non.
Il reste imperturbable, focalisant son attention uniquement sur le sort lancé.
Et quel sort mes amis !
Le bonhomme a crée une sorte de portail, non… une flaque plutôt. Oui, une sorte de grosse flaque verticale sur laquelle défilent en continu des images mouvantes. Un peu comme dans la boule de cristal de cette vieille peau de Sayge, la voyante de Sombrelune.
Pour plus de commodité au lieu d’appeler le phénomène « grosse-flaque-verticale-avec-des-images », nous l’appellerons « écran ».
Et une fois celui-ci dans votre champ de vision, vous voilà captivé et attentif à ce qui s’y déroule.
A l’écran (et si le terme ne vous convient pas, c’est pareil), la fin d’un match d’arène particulièrement palpitant. Les ogres des Tranchantes tirant d’une main indolente les corps, ou du moins ce qu’il en reste, des vaincus. Les vainqueurs, eux, tendent le poing bien haut en vociférant le nom de leur équipe à un public exalté par la débauche de sang et de violence qui s’est déroulée sous leurs yeux brillants.
Puis vient la page de réclame. ~ sous-titré en Commun ~
Une publicité pour le Kaja Cola, suivie d’une autre très à propos au sujet de pilules pour lutter contre les brulures d’estomac. Elle bénéficiait d’une mise en scène que d’aucun auraient qualifiés d’audacieuse, présentant un obscur mage de givre, symbole de ma marque, qui une fois de plus mettait sa rouste à Brulaxx, le vil farfadet pyromane qui n’avait rien d’autre à faire que de noyer dans le feu l’intérieur du bide des bonnes gens.
Hélas, votre consommation de spiritueux étant encore au point mort, vous n’avez pu échapper à l’absurde de la situation.
Qu’importe !
Un claquement de doigt et une serveuse aux jupons virevoltants accoure enfin pour prendre votre commande.
19h59.
Et le soleil a enfin terminé son plongeon au delà de l’immensité sablonneuse, quand soudain à l’écran…