Forum JDR du CCC

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Forum JDR du CCC
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

    Caranthir Blanc-Soleil

    Ellypse
    Ellypse


    Messages : 49
    Date d'inscription : 05/09/2011

    Caranthir Blanc-Soleil Empty Caranthir Blanc-Soleil

    Message par Ellypse Mer 7 Sep 2011 - 18:29

    (HRP: n'ayant pas trop d'idée de présentation, je vous livre un petit récit que j'ai écris il y a quelque semaine, relatant une partie de l'histoire de mon prêtre =) Il est bien sûr évident que c'est pas parce que je l'ai posté ici que toutes les informations qui sont contenues dans ce récit sont connues de tous Razz )

    Tes étoiles vertes

    Chapitre 1: Un terne soir
    Caressant une des mèches blonde de son compagnon, il lui murmura à l’oreille:
    «Tu t’endors...»
    Le jeune elfe sursauta et ouvrit les yeux pour les planter dans le regard de son ami avant de s’allonger à nouveau dans l’herbe.
    «Non! lui répondit-il en rougissant. Je fermais seulement les yeux! Continue dont ton histoire au lieu de te moquer de moi! Je veux savoir la suite!
    Tu connais très bien la suite, Caranthir, c’est la cinquième fois que je te raconte cette histoire grotesque.
    Peut être, mais je l’aime bien. Continue»
    Il plongea à nouveau son regard dans celui de Baelroth, et le brun ne put résister et repris le cours de son histoire, contemplant le soleil se couchant au large des côtes de la flèche de Ternesoir.
    Une fois l’histoire terminée, Caranthir se releva et regarda l’horizon d’un air pensif.
    «J’aime bien quand tu me racontes ces histoires d’amours. Un jour, moi aussi je vivrais une vraie histoire d’amour.»
    Baelroth lui sourit.
    «Décroche d’abord ton diplôme!
    -Oh! Tu vas pas t’y mettre!»
    ***
    Le soleil rayonnait encore de toute sa splendeur sur le peuple des Hauts-Elfes en cette époque, et Caranthir passait tout son temps soit à la Flèche de Solfurie à apprendre avec les autres prêtres, soit à faire les quatre cents coups avec son ami d’enfance Baelroth, un jeune roturier brun initié de la Garde de Lune-d’Argent. Issue d’une famille de nobles Hauts-Elfes, Caranthir avait bénéficié d’une éducation de noble, mais malgré les réticences de ses parents, il fréquentait plus souvent les roturiers.
    ***
    «... et là, un énorme bouclier de lumière est apparut autour de lui! D’un coup! Pour protéger toute la zone l’entourant. Moi aussi je veux apprendre à faire ça!
    Tu seras aussi puissant que l'honorable maître Aldrae un jour, j’en suis certain.»
    Caranthir lui sourit.
    « Et je pourrais soigner les gardes comme toi!»

    Chapitre 2: Une brise clémente
    Des cris de protestations provenaient de la chambre de Baelroth, dans une petite maison du hameau de Brise-Clémente. Caranthir faisait les cents pas devant lui.
    « Six mois! Tu te rends compte que je vais être tout seul moi!
    Je serais tout seul aussi.
    Oui, mais c’est pas pareil!»
    Baelroth soupira. Il prit la main de Caranthir et l’invita à s’assoir à côté de lui sur son lit.
    « Je n’ai pas le choix, Caran’. Je suis obligé d’accompagner le Prince Kael Thas avec les autres membres de la Garde. C’est ma première mission et elle me permettra de rentrer enfin dans la Garde. Si je refuse, je mets un terme à mes espoirs de devenir un chevalier de sang.»
    Caranthir ne sût que dire face à de tels arguments et regarda le tapis intensément, cherchant à échapper au regard de son ami.
    «Tu vas me manquer...» Finit-il par dire.
    «Je sais. Et ça me fait mal de devoir te laisser. Je te ramènerai un cadeau de Dalaran. Je ne dispose peut être pas de la même fortune que toi, mais je te rapporterais le plus beau cadeau de tout Lordaeron!»
    Caranthir se leva sans le regarder et si dirigea vers la porte avant d’ajouter:
    «J’en veux pas de tes cadeaux.»
    ***
    Quelques heures plus tard, assis sur le rebord du balcon de sa chambre, il regardait la foule dans les rues de Lune-d’Argent. Il s’en voulait de s’être emporter. Et il s’en voulait d’avoir parler comme ça à Baelroth. Et s’il lui arrivait quoique ce soit? Même si la route entre Lune-d’Argent et Dalaran était sûre, les trolls Amanis pouvaient leur tendre une embuscade, ou des briguants biens armés pourraient les attaquer.
    Dans l’ombre d’un soleil s’évanouissant derrières les remparts de la cité, il se mit à pleurer. Il était seul. Pour la première fois de sa vie. Et il se promit de se faire pardonner au retour de Baelroth. Et cela commencera par la maitrise du sort de bouclier du maître Aldrae!

    Chapitre 3: À la lueur de la lune d’argent
    Il faisait nuit lorsque la troupe entra dans Lune-d’Argent. Des clameurs se firent rapidement entendre. Comme à l’accoutumée, la population de la ville se rassembla pour saluer le retour de leur prince bien aimé. Baelroth regarda la foule amassée autour de lui. Ces six derniers mois, il n’avait pas arrêté d’y penser. Et s’il avait eu tord. Sacrifier son amitié avec Caranthir pour un simple engagement. Il avait beaucoup douté. Mais ce soir là, devant cette foule qu’il avait juré de protéger, il savait qu’il avait pris la bonne décision. Que son avenir était de défendre son peuple, et que le pris à payer est souvent bien cher, et qu’il connaîtra beaucoup de souffrances, mais qu’importe. Il était un Sin’Dorei, et les Sin’Dorei vaincront toujours.
    ***
    Caranthir se faufilait à travers la foule tant bien que mal. S’il n’avait pas encore eu le nez dans un livre lorsque les clameurs avaient commencer, il aurait peut être pût arriver à temps pour se trouver parmi les personnes au premier rang. Au premier rang pour le retour de leur prince. Au premier rang pour voir Baelroth.
    Il parvint enfin à percer la masse jusqu’à arriver devant les gardes, postés de manière à protéger la procession. À travers deux boucliers érigé, il parvint à le voir. Il était au milieu de plusieurs autres aspirant, vêtu d’un uniforme de garde. Mais lui ne le regardait pas. Il ne le cherchait pas. Il regardait seulement devant lui. Fier d’être dans son armure de garde brillante.
    Sentant les larmes de la déception monter à ses yeux, il fit demi-tour, et traversa la foule sans faire attention à ce qui l’entourait. Dérivant un peu, il se dirigea vers les jardins des ses parents, dans la partie est de Lune-d’Argent.
    ***
    Une fois leur prince arrivé à la Flèche de Solfurie, les membres de la Garde qui ont accompagné Kael Thas lors de son voyage étaient sommé de profiter de la nuit: le lendemain, une cérémonie leur permettrait de rejoindre les rangs de la Garde définitivement. Baelroth chercha Caranthir chez lui, mais on lui répondit qu’il n’était pas revenu depuis l’arrivée du prince. Réfléchissant rapidement, il se rappela du jardin où ils jouaient ensemble dans son enfance. Il traversa la cité d’un pas rapide, un paquet volumineux enveloppé dans un sac se balançait contre son flan.
    Il arriva enfin au jardin et le vit, assis sur un banc ornée de roses blanches, à faire virevolté un filament de magie sacrée dans sa main.
    « Caran’...
    - Bael’.
    - Je suis passé chez toi...
    Je n’y étais pas.
    Effectivement.»
    Caranthir regarda Baelroth dans les yeux, et pendant un court instant, les deux elfes ne dire plus rien, puis il éclatèrent de rire en même temps. Caranthir se leva et écarta ses bras en direction de son ami.
    « Je t’ai vu dans la procession. Belle armure!.»
    Baelroth le serra dans ses bras.
    « Je suis tellement désolé de t’avoir laissé. Si tu savais comme je m’en suis voulu.
    C’est rien, c’est du passé.»
    Il s’extirpa de l’étreinte de son ami.
    « Alors, mon cadeau?»
    Le brun lui sourit en lui donnant le paquet qu’il transportait.
    « Le plus beau cadeau de tout Lordaeron! Je te l’avais promis.»
    Caranthir lui jeta un regard suspicieux et sortit le contenu du sac: une cage dans laquelle se trouvait un petit bébé griffon qui s'ébouriffa de bonheur d’être enfin à l’air libre, faisant voler des petites plumes autour de lui.
    « Ne t’inquiète pas, ce n’est pas un cadeau empoisonné, d’après le vendeur il restera toujours petit.»
    Passant sa main à travers les barreaux, le prêtre caressa la tête du griffon qui se laissa faire en le regardant avec ses petits yeux verts.
    « Quand je l’ai vu, j’ai tout de suite pensé à toi, à cause de ses yeux. Ce sont les mêmes étoiles vertes que celle que je vois quand je regarde les tiens.»
    Caranthir leva ses yeux brillants pour regarder Baelroth. Toutes ces années, il n’avait sût ce qu’étaient ces sentiments, et s’ils étaient partagés. Mais en regardant son compagnon dans les yeux ce soir là, il comprit que ce qu’il vivait était «une vraie histoire d’amour».
    Baelroth se pencha alors pour l’embrasser, et ne rencontra aucune résistance. Lancés dans une étreinte fougueuse, ils posèrent la cage du griffon sur le sol et profitèrent de l’intimité apportée par les massifs de rosiers pour laisser libre cours à leur amour.
    Et cette nuit là, ils connurent leur vraie histoire d’amour ensemble, concrétisant leurs sentiments l’un pour l’autre dans un don charnel.

    Chapitre 4: La malbrèche
    Caranthir ouvrit les yeux soudainement, et il lui fallut quelques secondes avant de comprendre pourquoi il n’était pas dans son lit, et pourquoi il sentait la chaleur d’un bras musclé le serrer. Ils s’étaient endormis là sur le sol. Souriant, il serra son corps contre celui son amant, et referma les yeux.
    Il compris ensuite pourquoi il avait ouvert les yeux la première fois: le cor d’alarme des pérégrins venait de sonner pour la deuxième fois. Il se redressa rapidement, tendant l’oreille.
    « Qu’est-ce qu’il y a?» lui demanda Baelroth en le regardant inquiet.
    « Il se passe quelque chose, vite, rhabille toi!»

    Suivant son propre conseil, il enfila rapidement sa robe de prêtre et monta sur l’un des bancs pour regarder par dessus les rosiers.
    Il étaient des milliers, peut être même des dizaines de milliers. Les morts-vivants du fléau.
    « La cité est attaquée, il faut filer!
    De quoi? Non, je ne peux pas fuir.
    Pourquoi pas?
    Je suis garde maintenant, je dois défendre la cité.
    Tu ne peux rien contre tous ces monstres à toi tout seul, tu vas te faire tuer. Et puis la cérémonie n’a pas encore eu lieu, tu n’as aucune obligation. Viens, fuis avec moi.
    Fuir? Je ne suis pas un lâche Caranthir.
    Moi non plus, mais je tiens à la vie. Je t’en supplie, reste avec moi cette fois-ci.»
    Baelroth le regarda fixement. Il se remémorait ses pensées à l’entrée de Lune-d’Argent.
    « Je suis désolé, j’ai promis de protéger mon peuple.
    Alors je viens avec toi.
    Non!
    On reste ensemble. Unis.»
    Ils n’eurent pas le temps d’ajouter quoique ce soit que cinq goules baveuses et puantes avaient sauté par dessus les rosiers et les menaçaient. Baelroth se plaça devant Caranthir, brandissant son épée en direction des goules; mais Caranthir avait été plus rapide, et une barrière de lumière se dressa entre les goules et les deux elfes.
    «Le sort de barrière?
    Je l’ai appris pendant ton absence.»
    Ils se regardèrent un instant l’un l’autre, et des larmes coulèrent sur le visage de Baelroth.
    « Ecoute moi. Tu vas partir, maintenant. Tu vas prendre les raccourcis que nous prenions quand nous étions gamins, et tu vas rejoindre la Flèche de Solfurie, tu seras en sécurité là bas, et tu pourras mettre tes soins aux services des blessés.
    Je ne pars pas sans toi.
    Si, il le faut. Je vais les ralentir suffisamment longtemps pour que tu puisse t’enfuir.»
    Le brun jeta un oeil sur les goules s’évertuaient à casser la barrière qui résistait tant bien que mal à leurs attaques, puis se retourna.
    « Je t’aime.
    Moi aussi, je t’aime.
    Promets moi de rester en vie.
    Je... Je te le promets...»
    Caranthir avait les larmes aux yeux, mais il allait faire ce qu’on lui avait demandé. Il le ferait pour eux deux. Il attrapa la cage du griffon, se tourna une dernière fois vers Baelroth qui le regardait avec des yeux plein de regrets, puis il courut en direction du passage secret le plus proche.
    Il ne fallut pas longtemps avant que le bruit d’un carnage abominable lui parvint. Il pleurait, tout en courant. Il s’arrêta et regarda en arrière. Il voulait y retourner. Et mourir lui aussi. Le rejoindre. Mais il avait promis de rester en vie.

      La date/heure actuelle est Sam 11 Mai 2024 - 13:57